Les « Pièces jaunes » ont 30 ans et réfléchissent à de nouveaux modes de collecte.
Après le judoka David Douillet et le footballeur Christian Karembeu, l’opération est désormais parrainée par le sélectionneur de l’équipe de France championne du monde de football, Didier Deschamps, convaincu que « cette cause est noble et mérite le soutien du plus grand nombre ».
Bon an, mal an, quelque 2 millions d’euros sont collectés chaque année dans les petites tirelires en carton. Avec des fluctuations importantes, notamment en 2002, année d’un « pic historique », correspondant à l’arrivée de l’euro. Les Français s’étaient alors massivement débarrassés de leur pièces en francs, au point de déposer l’équivalent de 15 millions d’euros dans les conteneurs en carton.
Depuis longtemps, l’opération « pièces jaunes » ne se résume cependant pas à la collecte de la petite monnaie, qui ne constitue aujourd’hui que la moitié environ des dons. Le reste est récupéré de manière plus classique, par chèque ou virement (qui, eux, sont déductibles fiscalement), ou bien via des legs ou donations.
Des sources alternatives de financement que la fondation entend d’autant plus développer qu’en matière d’argent, « les usages ont changé », observe Mme Pieter. Avec la croissance des paiements sans contact, y compris dans les boulangeries pour de petits montants, « les gens manipulent de moins en moins de monnaie, au point qu’on évoque la disparition future des pièces », relève-t-elle.
En conséquence, la Fondation tente de décliner en mode « dématérialisé » les micro-paiements qui ont fait son succès: elle propose à ses soutiens de donner 5 euros par SMS, ou de rajouter un euro à leur facture lorsqu’ils achètent des billets de spectacles, ou encore expérimente dans certaines entreprises des procédures permettant aux employés d’arrondir leur salaire à l’euro inférieur et de faire ainsi don de quelques centimes.
« Nous vivons une période charnière. Il faut qu’on continue à s’adapter: nous ne pouvons pas laisser tomber les pièces métalliques, mais le relais de croissance, désormais, ça va être des collectes dématérialisées », résume Mme Pieter.
Les « Pièces jaunes » ont 30 ans et réfléchissent à de nouveaux modes de collecte